lundi 22 mars 2010

Dernière ligne droite pour Céline

Il a été décidé par moi et moi seul de concentrer un peu le tir sur cette dernière partie. Fuji est dorénavant coché sur notre liste de choses à faire et il ne nous reste que quelques petites destinations à visiter que ce soit pour le tourisme ou pour shopping exclusif !

Question shopping on va faire dans l'efficace... Tout d'abord Odaiba parce que c'est trop beau et qu'il y a plein de magasins de fringues styles surf-shop. Au passage on découvre la galerie au ciel parsemé de nuages du plus bel effet :



Puis on est allés quelques jours plus tard à Akihabara pour trouver de petits cadeaux rigolos, se mêler à une population pour le moins hétéroclite et vadrouiller un peu dans les rayons d'électronique de l'imposant yodobashi, avant de s'offrir un succulent hamburger agrémenté de frites croustillantes chez Becker's :



Et enfin on est retournés à Harajuku pour toujours plus de fringues et surtout trouver un beau Yukata (kimono d'été) pas trop cher. C'est chose faite et ça mérite bien un bon ramen !




Donc le shopping c'est bon, on a fait le tour... Mais on a aussi pris le temps de visiter quelques derniers endroits, à commencer avec la fameuse Tokyo Tower (prononcez "Tokyo Tawaa" pour le dire à la nippone) qui n'a au final rien d'exceptionnel. D'autant plus qu'un centre commercial s'est glissé sous ses pattes ce qui fait qu'on ne peut pas la voir d'en-dessous. Et comme il est hors de question de payer pour monter et avoir une vue moins bonne que celle que nous avions eu à Shinjuku, sans pouvoir voir la Tokyo Tower illuminée percer l'horizon pour la bonne raison qu'on est dessus, eh bien on fait les même photos que tout le monde puis on se tire !



Ensuite Ryuuji a eu la gentillesse de nous emmener (avec Alexis et Chisako) sur la péninsule d'Izu à plusieurs heures de voiture de là. Baignade à la plage, Onsen pour se dé-saler puis Hanabi (avec des tirs à fleurs d'eau du plus bel effet) et enfin un bon buffet de grillades à volonté ! MIAM ! Merci encore Ryuuji !




Nous en arrivons maintenant à une activité un peu plus culturelle et bien plus enrichissante. Nous avons en effet eu la chance de visiter une université bouddhiste. Pour tout vous dire c'est par la proprio plus qu'aimable d'un ami (dit "rejisu-sama" pour les intimes) que cette aubaine s'est présentée à nous. Cette charmante dame a décidé de prendre de son temps pour éduquer les gaijins que nous sommes. Direction Tachikawa pour visiter l'université dont elle suit les enseignements et découvrir avec elle les fondements du bouddhisme.

Nous la retrouvons à la sortie du métro, alors que nous nous délections d'un spectacle de rue ou des protagoniste masqués (masque que je sais maintenant célèbre et symbole d'un homme laid) jouent au tennis avec des éventails et leurs crottes de nez O_o. Une petite troupe joyeuse se charge de la musique en arrière plan.



Nous allons prendre le bus pour rejoindre l'université mais déjà nous questionnons notre bienfaitrice en quête de savoir. Première chose qui viendra ébranler ce que je pensais savoir : la réincarnation n'est pas pour tout le monde. Et qui plus est ce n'est pas quelque chose de forcément recherché. Elle nous informe par exemple que les moines ayant atteint des niveaux d'illumination plus élevés refusent pour la plupart de se réincarner. Quant à ces niveaux d'illuminations ils sont liés au degrés de méditation dont est capable le disciple. Et suivant le niveau, diverses posture et positions de mains sont autorisées (ça c'est pour ceux qui comme moi se demandaient d'où sortaient ces signes différents à chaque statue : non ce n'est pas pour les sourd et malentendants...)

Nous accédons enfin à l'université. Excusez dès à présent le manque de photo mais comme dans la plupart des temples, les appareils sont proscrits. Pour ce qui est du bâtiment il est étonnamment moderne. Jugez par vous-même :




Décidément chanceux jusqu'au bout nous arrivons au milieu d'une répétition de danse, accueillis par des mascottes toutes pelucheuse. Tout d'abord déboussolés de voir des mascottes toutes droit sorties de Dysneyland façon "La belle et le bonze" ou "Le moine au temple dormant", nous nous rappelons être au Japon et soudain tout reprend son sens. "Chii~zu", c'est dans la boîte, admirons maintenant le ballet tournoyant qui s'offre à nos yeux (cliquez sur les vignettes pour accéder aux vidéos de la danse et si votre connexion n'est pas trop ridicule je recommande de visionner en haute qualité):




Il est temps de pénétrer dans le temple. Des chaussettes sont fournies à ceux qui n'en ont pas car les chaussures sont interdites dans l'enceinte. L'intérieur est à l'image de l'extérieur : design moderne, escalators et ambiance... apaisante. Une moquette de grande qualité assure le confort de nos petons dépouillés de leurs semelles et donne envie de se mettre à genoux. Les salles sont vastes et chacune dédiée à une divinité ou personnalité. L'éclairage reste sombre pour faciliter la méditation mais les statues et les ornements sont majestueusement mis en valeurs. Imaginez une vaste salle vide, sol gris foncé, et sur un pan de mur plusieurs statues posées, éclairées et l'air serein vous regardent. Certaines ont un regard enflammé comme celle qui représente le père et son autorité. D'autres sont plus douces tel l'amour de la mère. Mais toujours une atmosphère forçant le respect se dégage de ces lieux. Si bien que nous osons à peine nous approcher ou parler à voix haute. Difficile aussi de ne pas se sentir intrus quand notre guide nous explique la signification des statues sous le regard d'une où deux personnes venues prier.

Seule déception au centre de cette avalanche de nouvelles connaissances : le fait de ne pas avoir droit à une initiation à la méditation. Tant pis, nous pourrons toujours pratiquer par nous même.

Avant de partir, notre bienfaitrice fait un détour pour prier le ciel et la terre.



Sur le retour nous nous arrêtons dans un restaurant pour manger. Tout au long de cette journée, Tatsuko nous aura fait partager sa religion ainsi que sa bonne humeur et sa gentillesse. Ne se privant pas de vanner quelques uns d'entre nous, et d'en complimenter d'autres, elle aura su nous guider en toute simplicité dans ce qui constitue une facette importante du Japon.

Plusieurs mois plus tard, alors que j'étais rentré en France, j'ai eu la joie de recevoir un mail de Tatsuko. Le jour de notre visite j'avais posé une question dont elle ne connaissais pas la réponse. Ainsi commençait-elle : "Ça m'a pris du temps pour me renseigner mais voici la réponse à votre question"... Ces Japonais m'impressionneront toujours par leur serviabilité et leur gentillesse... =)

Pour cela et et pour le reste, je la remercie à nouveau.




Pour finir en beauté le séjour de Céline, nous avons fini par une session purikura avec Remi que nous avions rencontré à une soirée et qui avait tenu à nous le faire découvrir. Pour faire simple le purikura c'est un photomaton évolué et surtout FUN ! Vous n'avez que quelques secondes pour choisir des scènes qui viendront agrémenter l'arrière plan de vos photos, puis une fois la sélection faites, vous devez enchaîner les poses, celles qui vous passent par la têtes car là encore le compte à rebours est très rapide et ne vous donne que peu de marge. Passé cette période de stress, vous pouvez prendre votre temps pour décorer vos photos à l'aide d'un stylo. Arc-en-ciel, étoiles et papillons, écritures manuscrite et petits bonshommes, grosses lunettes et moustaches : tout est fourni pour rendre votre photo plus kawai que hello kitty en personne. Au passage la machine vous fait une peau lisse et des yeux pétillants si bien que le bébé de la pub pampers, recruté parmi mille, donnera l'impression d'avoir une peau d'ado en plein crise d'acnée à coté de vous ! Ça parraît crétin, surtout au vu des photos format timbre poste que cela produit, mais on s'amuse et ça décore à merveille un agenda !



Une dernière fête à la guesthouse et demain avant de retourner au travail, il faudra raccompagner ma chère et tendre à l'aéroport de Narita... Que ces 5 semaines seront passé vite =/... Sayonara !





Pour les albums, il y en a trop alors pour une fois je vous laisserais fouiller ici !