lundi 13 décembre 2010

Miyajima par Le Monde

Juste un petit lien vers un article du Monde sur Miyajima que m'a donné Jo. Merci à lui donc =) !

lundi 4 octobre 2010

Hey BillyJo ! - part 2 : Miyajima


[Nouvelle formule... Diaporama en tête, ouvrez la page picasa pour suivre les photos au fur et à mesure du texte... Dans le blog je n'ajouterai que les photos que je juge pertinentes et celles que j'aurai eu envie de faire parler. La faute au Reilly et à son très bon blog que je suis attentivement et qui m'a donné envie de faire pareil.]


Après un blanc de quelques mois (sorryyyyyyyyy m(_ _)m...) - faute à l'été, à la non motiv' et aussi au fait que personne d'autre que moi n'a l'air de me pousser à me sortir les doigts et à continuer - me revoici de retour pour narrer l'histoire de notre ballade à Miyajima. Alors Miyajima c'est quoi ? eh bien c'est ça ! Une île située juste en face de Hiroshima, et donc une île sur laquelle on peut se rendre en bateau moyennant une poignée de yens. Mais c'est aussi et surtout ça : 




A priori pour tous ceux qui s'intéresse un minimum au Japon (sinon je me demande bien ce que vous foutez ici =_=), vous avez déjà du voir ce genre de photos hautement classes et représentatives du Japon. Ça ou le passage piéton géant de Shibuya... En bref, Miyajima c'est un véritable symbole du Japon, haut lieu touristique et paradis pour photographe en quête de clichés moins urbains. Autant dire que une fois sur le bateau, on est heureux et on à hâte de partir à l'exploration de l'île. Si, si, on est heureux, je vous assure : 




C'est donc le sourire aux lèvres que nous guettions à l'horizon les réjouissances qui allaient s'offrir à nous durant cette journée. Enfin Jo, lui était déjà venu, mais moi je guettais pour 2. Terre ! À peine débarqués le charme s'opère. Une petite promenade longe le bord de mer pour mener au célèbre temple sur pilotis, et tout le long du chemin des daims en liberté se baladent, se reposent et viennent harceler les touristes en quête de friandises, en échangent de quoi ils acceptent de poser pour la photo souvenir. 




Par contre, tout occidental ayant conservé son âme d'enfant aura un léger traumatisme à la vue de Bambi se faisant botter le cul par les marchands, plus qu'agacés par les vols à l'étalage de ce dernier. Eh oui, Disney nous a encore menti : Bambi fait parti de ces voyous que nous nous devons de chasser au Karcher. Triste monde tragique... Je n'ose imaginer la dure réalité que doit renfermer le lapin blanc d'Alice...

La marée est basse, nous en profitons donc pour aller voir ce fameux Torii de plus près. Nous pénétrons alors dans la ville par une large porte gardée par 2 lions aux regards terrifiants.




Forcément tout le monde s'attroupe autour de l'imposant monument pour se faire prendre en photo et je ne me fais pas prier pour aller faire ma photo classe du jour, en lançant un ptit 5 balles pendant que quelques "èèèèèèèhhh" sortent de la foule admirative (ou pas).




Une fois que Jo eut fini de taquiner les crabes nous reprîmes la route. Quelques escaliers plus haut, un temple. Un peu différent celui là. Comme un grand hall entièrement en bois sombre où l'on aurait oublié de mettre des murs. De larges poteaux soutiennent l'imposante toiture où trônent bon nombres de cadres, et un autel au centre. Prière de laisser ses chaussures en entrant. À l'autre bout une superbe pagode à 5 étage et un joli palmier tout tordu viennent habiller le paysage.


Nos ventre souffrent et avant de gravir la montagne, il nous faut nous restaurer ! Nous retournons donc dans la rue principale où les restaurants et les pièges à touristes foisonnent sous les toiles tendues. En vitrine un robot entièrement automatisé fabrique des gâteaux à la chaîne et attire notre attention quelques instants. Comparaisons. Décision. Ramen. On repart, en courrant un peu parce que c'est plus court... La preuve, c'est marqué :




Comme on a pas toute la journée, décision est prise d'emprunter le funiculaire pour la montée et de redescendre à pied pour visiter la forêt. Le funiculaire. Quelle invention... diabolique ! En plein été je veux dire... Imaginez, une température supérieure à 30 degrés, un taux d'humidité avoisinant les 100% (= température ressentie autour de 40 degrés voir plus), un soleil de plomb... Bref il fait chaud... Mais quand vous êtes contraints de vous enfermer dans une petite cabine vitrée, restée en plein cagnard toute la journée, avec 2 meurtrières en guise de fenêtres, la traversée passe pour un calvère (malgré la jolie vue plongeante sur la vallée et sa forêt) ! En plus, regardez ce que des petits mesquins viennent nous foutre sous le nez : 




Quelques litres de sueur plus tard donc, nous atteignons le sommet et sa vue périphérique sur les îles avoisinantes. Petite invention con, utile et bien pensée comme savent le faire les japonais, de petits tuyaux ciblent pour vous des éléments du paysage et vous apportent la description qui va avec. C'est quand même autrement plus précis que nos tables d'orientation mal dessinées ! Enfin j'imagine que ça l'est si on sait lire les kanjis =/.



Après s'en être mis plein les yeux nous reprenons la route en direction du sommet (oui car cette feignasse de funiculaire ne t'amène pas vraiment tout en haut), mais pour y arriver nous allons devoir traverser un territoire hostile et peuplé de bêtes prêtes à tout pour défendre leur territoire, y compris vous sauter au visage et vous arracher les yeux en vous déchiquetant l'oreille de leurs crocs acérés !




Quoi ? C'est tout ?? C'était pour quoi alors tous ces avertissements comme quoi il ne faut pas les nourrir, éviter de prendre des sacs avec nous si on ne veux pas se les faire voler et surtout ne pas les regarder dans les yeux SINON....?! Tout ça pour une bande de macaques ramollis. L'avantage étant que la prise de photos s'en trouve facilitée... Passons. Nous continuons donc à grimper le long de la montagne sur un sentier zigzagants entre rochers et arbres démesurés. De ci de là, un panorama splendide, un petit temple. Puis nous arrivons au sommet où quelques daims nous accueillent.




Je leur file quelques branches à mâcher et quelques caresses puis je me rue sur le petit snack pour m'acheter une boisson fraîche et sucrée pour le double du prix habituel. Puis nous grimpons sur le toit du bâtiment pour faire le tour d'horizon. Photos OK, reposés OK, bouteille FINIE, go pour la redescente, on va râter la marée !

Évidemment la redescente est une partie de plaisir comparée à la montée, tant est si bien que nous dévalons les marches du sentiers 4 à 4 en courant et sautant de toute parts, manquant de nous fracasser une dizaine de fois tout au plus, et ne nous arrêtant que le temps de sortir le matos et de le rentrer (matos pouvant signifier diverses choses suivant qu'il s'agisse d'une pause photo ou d'une pause évacuation de la boisson sucrée mentionnée plus haut). Nous croisons quelques daims dans la forêt et même ce qui m'a tout l'air d'être un faisan (ceux qui me connaissent savent que je maîtrise le sujet). Nous arrivons enfin à la côte. La marée n'est pas encore arrivée alors nous nous asseyons au bord de la plage et regardons l'eau monter.

Il faut dire que le Torii a bien plus fière allure les pieds dans l'eau. Le temple également. Il est temps d'aller le visiter. Nous procédons donc à l'achat d'une entrée chacun et jouissons à l'intérieur d'une luminosité surréelle puisque le soleil couchant à décidé d'illuminer le plafond du temple d'un motif miroitant en faisant rebondir ses rayons sur l'eau montante. Grandiose. Photo souvenir, photo délire, fin du tour.

Jo subit depuis le début de la journée mes assauts répétés sur l'horaire. Peur de ne pas pouvoir tout faire, et peur de rater le bus qui me ramènera à Tokyo pendant la nuit. Lui, serein, encaisse sans broncher, et pour cause : il a raison, nous sommes dans les temps. Dernières photos du Torii en contre jour sur ciel couchant et chargé. Peut être mes préférées de tout le voyage. Bateau, tram, goodbye Jo et merci pour ces 2 jours géniaux, je choppe un peu de bouffe, m'en goinfre puis m'engouffre dans le bus de nuit (avec équipement spécial dodo qui m'assurera une nuit bien plus reposante qu'à l'aller, et croyez moi, ça sera pas du luxe !). Sur la route je sympathiserai même avec un Japonais qui est était lui aussi au Summer Sonic... Quel week-end ! 




Il me reste une semaine au Japon et je compte finir en apothéose.

jeudi 17 juin 2010

Hey BillyJo ! - part 1 : Hiroshima

Bon... reprenons : où en étais-je ? Ah oui...

[À l'attention de vous, petits lecteurs effarouchés : Pour un effet de style maximal, la production - c'est-à-dire moi-même en personne - recommande de lire le passage qui va suivre le plus vite possible. Prenez une grande inspiration, c'est parti on y va !]

Je saute du Shinkansen un arrêt plus tôt que mes collègues pour gagner quelques précieuse minutes, je saute et court à toute vitesse, sacoche PC à la main, sac de sport ficelé sur le dos, dévale les marches 4 à 4 pour esquiver cet escalator bien trop rempli de paresseux, cherche mon chemin tourne en rond et m'engouffre dans un métro de la yamanote.
[Pause respiration]
Ding ! les portes s'ouvrent et je bondis en dehors du train pour arriver à l'entrée de la station ou Ryo doit venir récupérer le PC du boulot et mes affaires sales. Il arrive, je lui donne puis repars en courant pour essayer de rattraper la yamanote et je la rate de peu ! Tant pis je prends le suivant et embarque vers Shinjuku.
[Pause respiration]
Dong ! Je suis arrivé, plus que quelques minutes avant l'enregistrement pour le bus qui me conduira à Hiroshima, il faut faire vite ! Je cours à droite, à gauche cherchant mon chemin dans le labyrinthe de la gare de Shinjuku comme un Minotaure qu'on aurait traité de "vache qui rit"
[Pause consternation (Ô_0?)...]
... et finis par aboutir au lieu de rendez-vous que nous avions déjà eu à rejoindre pour aller à Kyoto.
[Vous pouvez maintenant respirer normalement]
Pfiouuhhhh ! C'était vraiment juste !! Heureusement que ce n'est pas la SNCF qui est en charge de la circulation ferroviaire du Japon ! Mais... Attendez... Il n'y a pas grand monde... Le bus était censé être presque plein... ? Intrigué je questionne un passant... Quoi ? Ce n'est pas là ???
[Au temps pour moi, on reprend le rush !]
Je suis les indications - que je n'ai pas totalement décryptées - de cet aimable passant et m'engouffre dans ce qui semble être un centre commercial, je cherche et tourne encore, tout comme l'heure qui ne m'attends pas et au loin j'aperçois un foule de badauds affublés de valises ! C'est là ! Mon bus est-il déjà parti sans moi ? Non ! Victoire !
[Vous pouvez maintenant respirer normalement, promis.]

Je m'assieds le temps de me rendre compte que j'avais encore, oh, AU MOINS 5 bonnes minutes devant moi... Trop EA-SY !! Et ce même avec l'arrêt de bus au sous-sol d'un grand magasin !

Enfin bref j'embarque dans un bus discount pour une nuit qui s'annonce bien loooooongue sur les routes du Japon.

"Dors mon enfant, demain tu vas marcher, il te faudra être en forme..." déclare une conscience bienveillante dans mon esprit à demi ensuqué. "Ouai facile à dire ! C'est pas toi qu'à un genoux au niveau du menton et l'autre jambe dépliée dans l'allée pour gagner de la place !" que j'lui rétorque à c'te grognasse... Dormir, dormir, c'est bien beau mais pas si simple. J'attends chaque pause sur aire de repos autoroute avec impatience comme le symbole du moment ou je pourrais défaire l'origami que je suis devenu (le premier qui me traite de grue je lui fait bouffer son clavier =_=). Du coup je joue à la DS, je finis ce mythe du jeu vidéo passé au travers de ma collection qu'est Chrono Trigger et j'écoute de la musique en boucle jusqu'à épuisement de la batterie.

On arrive à quelque chose comme 6-7h du mat'. Tronche dans le paté => 'vais me prendre un café (z-.-) . Mon pote Jo en stage ici (à Hiroshima pour ceux qui n'ont rien suivi) me rejoindra plus tard, parce que [1] lui il a un lit pour dormir, [2] le musée de la bombe, c'est bien une fois mais pas deux.

Je chope un tram - le bon grâce à un gentil contrôleur - et me rend sur DA spot à voir à Hiroshima, et pourtant pas le plus joyeux. Immeuble du Dôme en ruine, monuments à la gloire des défunts, je suis dans le Jardin de la Paix. Bien que les jeunes nippons se prennent invariablement en photo devant chaque site avec les doigts en V et un joli sourire, ce lieu me donne la même impression qu'un cimetière. Le dôme en particulier. Un des rares bâtiments à être resté debout après l'explosion et qui a été laissé tel quel depuis pour ne pas oublier la puissance du choc. Face à cela on ne peut qu'imaginer, et pour une obscure raison, se sentir coupable.


Vient ensuite le musée. Je ne m'attarderai pas ici à vous relater les faits puisque vous êtes libres de faire les recherches qui vous donneront bien plus d'informations que je ne saurai vous en restituer. Le musée se veut objectif. On ne blâme pas, on ne vante pas, on expose les faits. Seulement voilà, les faits sont atroces.

Une montre arrêtée à l'heure de l'explosion marque les esprits, synonyme de la fin du tic tac à des kilomètres à la ronde. Un tricycle carbonisé. Un petit uniforme d'enfant déchiqueté. Reconstitutions. Maquette de la ville avant et après : plus rien. Rue en feu avec ses enfants à la peau décomposée. Plaques massives de métal tordue sous la force et la chaleur, bouts de verres plantés dans les murs. Photos. Photos de la ville avant et après : plus rien. Photos des survivants, brûlés, malades, traumatisés. Sadako.

Sadako est une petite fille tombée malade après avoir été touchée par la bombe. Un proverbe japonais dit que si l'on réalise 1000 origamis de la grue, on peut exaucer un voeu. Sadako aura plié des grues jusqu'à sa mort.



 


  





En parallèle : un échange de messages politiciens où les habitants ne sont que des chiffres au services d'une stratégie parfois plus commerciale que militaire. Une reproduction de cette bombe pas si grosse et pourtant si destructrice. Des explication techniques : c'est quoi une bombe atomique ? Finalement encore rien comparé à ce que nous avons créé depuis (cf Bombe H). Puis un état des lieux : où en sommes nous avec les possessions d'armes nucléaires ? Réponse : là...




Heureusement la visite se finit par un message d'espoir. Les actes de paix qui ont suivi, la reconstruction de la ville et le message des survivants adressé au monde : un "plus jamais ça" un peu cliché mais qui résonne fort après le reste de la visite.



L'heure du RDV avec Jo est un peu dépassée lorsque je le retrouve, un peu chamboulé à la sortie du musée. On part donc en marchant de monument en monument, tout en devisant sur cette affreuse bombe A qui a au moins le mérite d'être tellement effrayante qu'elle force à la diplomatie.

Nous arrivons au monument pour Sadako. Il représente une enfant portant une grue géante. Au dessous de la statue il y a une cloche que chacun peut sonner à la mémoire de la jeune fille. Tout autour sont installées des sortes de petites cabines où des milliers grues pliées par des enfants délivrent des messages de paix de toutes les couleurs.



Autre monument marquant : la tombes des inconnus où reposent les cendres de milliers de victimes.



La cloche de la paix qui résonne pour délivrer un message de paix. Située en face du Dôme.



Et enfin la flamme de la paix, dans l'alignement du musée et du Dôme, qui brûlera tant qu'existeront les armes nucléaires :



Bon... Stop, il suffit de tirer un tronche de 6 pieds de longs, passons à des choses moins déprimantes que la noirceur de l'espèce humaine !

Nous nous dirigeons donc sous une chaleur étouffante vers le Château d'Hiroshima ( Hiroshima étant plus au Sud que Tokyo, il y fait plus chaud). Et c'est pour moi une première puisque bien qu'ayant écoulé bon nombre de temples Bouddhistes et Shintoïstes, je n'ai encore vu aucun château ! Celui-ci a bien évidemment été rénové à l'identique après avoir été rayé de la carte (seuls un saule et un eucalyptus complètement déformés y ont résisté).

 

On pénètre dans l'enceinte du château par un petit pont surplombant les douves et au détour de plusieurs bâtiments on finit par arriver - après une pause fontaine pour se rafraîchir la tête - à la tour du château. L'intérieur a été aménagé en musée. Musée sur l'histoire du château, sur les samouraïs, leurs armes et armures, autant de choses dont je ne peux que parler puisque les photos sont interdites... On finit la visite par la vue panoramique du haut de la tour.

 
 
 

Bon voilà le tour est fini et il est l'heure du manger : un petit resto de ramen / curry (si ma mémoire est bonne) dans lequel nous n'aurons de cesse d'harceler le serveur pour toujours plus d'eau fraîche. Après discussion, perdition, recours au GPS, et transpiration, nous entrons dans un joli petit jardin japonais pour apprécier la beauté de mère nature.

Le jardin est dans le style de celui de Komagome, avec son lac, ses pont et ses petites cabanes où il fait bon se détendre et admirer le paysage parfaitement agencé. Seuls quelques crabes viendront faire la différence !

 
 



Culture c'est fait, nature c'est bon aussi, il nous reste quoi ? Shopping ! Go pour le centre ville, ses magasins sur plusieurs immeubles et ses rues commerçantes ! De quoi me dégoter un album d'Hifana (juste inconnu en France) et un de Miyavi (plus pour le trip j'avoue) puis en passant je vois un nouvel album collector d'Otep alors bon tant qu'on y est... Le seul problème est que je n'ai pas de lecteur CD... =/ J'attendrais le retour en France pour en profiter pleinement (je pourrai quand même faire une petite écoute au boulot avec le graveur externe, maigre consolation). On tombera également sur une belle collections de franponais en cartes postales. Florilège !

  

Après une bien longue journée à marcher nous rentrons à présent à l'auberge de jeunesse, domicile du jour, où après une copieuse okonomiyaki (grosse omelette dont la composition dépend de la région. Celle d'Hiroshima étant réputée je n'ai pas pu y échapper. Se mange avec une large spatule directement sur la plaque chauffante où le tenant du resto confectionne les plat), nous discuterons autour de jeux de société et verres de sake avec les autres résidents de passage et de toutes origines. En particulier un Québécois, historien marié à une Japonaise désireux de pratiquer son français et possédant des point de vues ô combien intéressants ;).




Demain,  Miyajima et ses merveilles nous ouvre ses Torii !