lundi 4 octobre 2010

Hey BillyJo ! - part 2 : Miyajima


[Nouvelle formule... Diaporama en tête, ouvrez la page picasa pour suivre les photos au fur et à mesure du texte... Dans le blog je n'ajouterai que les photos que je juge pertinentes et celles que j'aurai eu envie de faire parler. La faute au Reilly et à son très bon blog que je suis attentivement et qui m'a donné envie de faire pareil.]


Après un blanc de quelques mois (sorryyyyyyyyy m(_ _)m...) - faute à l'été, à la non motiv' et aussi au fait que personne d'autre que moi n'a l'air de me pousser à me sortir les doigts et à continuer - me revoici de retour pour narrer l'histoire de notre ballade à Miyajima. Alors Miyajima c'est quoi ? eh bien c'est ça ! Une île située juste en face de Hiroshima, et donc une île sur laquelle on peut se rendre en bateau moyennant une poignée de yens. Mais c'est aussi et surtout ça : 




A priori pour tous ceux qui s'intéresse un minimum au Japon (sinon je me demande bien ce que vous foutez ici =_=), vous avez déjà du voir ce genre de photos hautement classes et représentatives du Japon. Ça ou le passage piéton géant de Shibuya... En bref, Miyajima c'est un véritable symbole du Japon, haut lieu touristique et paradis pour photographe en quête de clichés moins urbains. Autant dire que une fois sur le bateau, on est heureux et on à hâte de partir à l'exploration de l'île. Si, si, on est heureux, je vous assure : 




C'est donc le sourire aux lèvres que nous guettions à l'horizon les réjouissances qui allaient s'offrir à nous durant cette journée. Enfin Jo, lui était déjà venu, mais moi je guettais pour 2. Terre ! À peine débarqués le charme s'opère. Une petite promenade longe le bord de mer pour mener au célèbre temple sur pilotis, et tout le long du chemin des daims en liberté se baladent, se reposent et viennent harceler les touristes en quête de friandises, en échangent de quoi ils acceptent de poser pour la photo souvenir. 




Par contre, tout occidental ayant conservé son âme d'enfant aura un léger traumatisme à la vue de Bambi se faisant botter le cul par les marchands, plus qu'agacés par les vols à l'étalage de ce dernier. Eh oui, Disney nous a encore menti : Bambi fait parti de ces voyous que nous nous devons de chasser au Karcher. Triste monde tragique... Je n'ose imaginer la dure réalité que doit renfermer le lapin blanc d'Alice...

La marée est basse, nous en profitons donc pour aller voir ce fameux Torii de plus près. Nous pénétrons alors dans la ville par une large porte gardée par 2 lions aux regards terrifiants.




Forcément tout le monde s'attroupe autour de l'imposant monument pour se faire prendre en photo et je ne me fais pas prier pour aller faire ma photo classe du jour, en lançant un ptit 5 balles pendant que quelques "èèèèèèèhhh" sortent de la foule admirative (ou pas).




Une fois que Jo eut fini de taquiner les crabes nous reprîmes la route. Quelques escaliers plus haut, un temple. Un peu différent celui là. Comme un grand hall entièrement en bois sombre où l'on aurait oublié de mettre des murs. De larges poteaux soutiennent l'imposante toiture où trônent bon nombres de cadres, et un autel au centre. Prière de laisser ses chaussures en entrant. À l'autre bout une superbe pagode à 5 étage et un joli palmier tout tordu viennent habiller le paysage.


Nos ventre souffrent et avant de gravir la montagne, il nous faut nous restaurer ! Nous retournons donc dans la rue principale où les restaurants et les pièges à touristes foisonnent sous les toiles tendues. En vitrine un robot entièrement automatisé fabrique des gâteaux à la chaîne et attire notre attention quelques instants. Comparaisons. Décision. Ramen. On repart, en courrant un peu parce que c'est plus court... La preuve, c'est marqué :




Comme on a pas toute la journée, décision est prise d'emprunter le funiculaire pour la montée et de redescendre à pied pour visiter la forêt. Le funiculaire. Quelle invention... diabolique ! En plein été je veux dire... Imaginez, une température supérieure à 30 degrés, un taux d'humidité avoisinant les 100% (= température ressentie autour de 40 degrés voir plus), un soleil de plomb... Bref il fait chaud... Mais quand vous êtes contraints de vous enfermer dans une petite cabine vitrée, restée en plein cagnard toute la journée, avec 2 meurtrières en guise de fenêtres, la traversée passe pour un calvère (malgré la jolie vue plongeante sur la vallée et sa forêt) ! En plus, regardez ce que des petits mesquins viennent nous foutre sous le nez : 




Quelques litres de sueur plus tard donc, nous atteignons le sommet et sa vue périphérique sur les îles avoisinantes. Petite invention con, utile et bien pensée comme savent le faire les japonais, de petits tuyaux ciblent pour vous des éléments du paysage et vous apportent la description qui va avec. C'est quand même autrement plus précis que nos tables d'orientation mal dessinées ! Enfin j'imagine que ça l'est si on sait lire les kanjis =/.



Après s'en être mis plein les yeux nous reprenons la route en direction du sommet (oui car cette feignasse de funiculaire ne t'amène pas vraiment tout en haut), mais pour y arriver nous allons devoir traverser un territoire hostile et peuplé de bêtes prêtes à tout pour défendre leur territoire, y compris vous sauter au visage et vous arracher les yeux en vous déchiquetant l'oreille de leurs crocs acérés !




Quoi ? C'est tout ?? C'était pour quoi alors tous ces avertissements comme quoi il ne faut pas les nourrir, éviter de prendre des sacs avec nous si on ne veux pas se les faire voler et surtout ne pas les regarder dans les yeux SINON....?! Tout ça pour une bande de macaques ramollis. L'avantage étant que la prise de photos s'en trouve facilitée... Passons. Nous continuons donc à grimper le long de la montagne sur un sentier zigzagants entre rochers et arbres démesurés. De ci de là, un panorama splendide, un petit temple. Puis nous arrivons au sommet où quelques daims nous accueillent.




Je leur file quelques branches à mâcher et quelques caresses puis je me rue sur le petit snack pour m'acheter une boisson fraîche et sucrée pour le double du prix habituel. Puis nous grimpons sur le toit du bâtiment pour faire le tour d'horizon. Photos OK, reposés OK, bouteille FINIE, go pour la redescente, on va râter la marée !

Évidemment la redescente est une partie de plaisir comparée à la montée, tant est si bien que nous dévalons les marches du sentiers 4 à 4 en courant et sautant de toute parts, manquant de nous fracasser une dizaine de fois tout au plus, et ne nous arrêtant que le temps de sortir le matos et de le rentrer (matos pouvant signifier diverses choses suivant qu'il s'agisse d'une pause photo ou d'une pause évacuation de la boisson sucrée mentionnée plus haut). Nous croisons quelques daims dans la forêt et même ce qui m'a tout l'air d'être un faisan (ceux qui me connaissent savent que je maîtrise le sujet). Nous arrivons enfin à la côte. La marée n'est pas encore arrivée alors nous nous asseyons au bord de la plage et regardons l'eau monter.

Il faut dire que le Torii a bien plus fière allure les pieds dans l'eau. Le temple également. Il est temps d'aller le visiter. Nous procédons donc à l'achat d'une entrée chacun et jouissons à l'intérieur d'une luminosité surréelle puisque le soleil couchant à décidé d'illuminer le plafond du temple d'un motif miroitant en faisant rebondir ses rayons sur l'eau montante. Grandiose. Photo souvenir, photo délire, fin du tour.

Jo subit depuis le début de la journée mes assauts répétés sur l'horaire. Peur de ne pas pouvoir tout faire, et peur de rater le bus qui me ramènera à Tokyo pendant la nuit. Lui, serein, encaisse sans broncher, et pour cause : il a raison, nous sommes dans les temps. Dernières photos du Torii en contre jour sur ciel couchant et chargé. Peut être mes préférées de tout le voyage. Bateau, tram, goodbye Jo et merci pour ces 2 jours géniaux, je choppe un peu de bouffe, m'en goinfre puis m'engouffre dans le bus de nuit (avec équipement spécial dodo qui m'assurera une nuit bien plus reposante qu'à l'aller, et croyez moi, ça sera pas du luxe !). Sur la route je sympathiserai même avec un Japonais qui est était lui aussi au Summer Sonic... Quel week-end ! 




Il me reste une semaine au Japon et je compte finir en apothéose.