Donc pendant des mois entre amis on s'est dit "Bigre ! nous devrions complètement faire une escapade à Nikko un de ces weekends !" sans y penser davantage et sans jamais rien faire. Or là, plus le choix, c'est maintenant ou jamais. Certains avaient d'ores et déjà abandonné l'idée de me suivre, d'autre ont préféré attendre le tout dernier moment pour me déclarer d'un ton lugubre "hein ? Nikko ? Mais il est quelle heure là ? Nan mais laisse tomber pars sans moi..." avant de replonger dans un sommeil profond. Mais à vrai dire tant mieux ! Après avoir goutté à la liberté du voyageur solitaire à Enoshima, ça ne me posait pas de problèmes particuliers de remettre ça à Nikko.
Let's go ! Métro, j'arrive à la gare, achète mes billets pour le premier train en partance grâce à une trop super gentille vendeuse qui m'a donné tous les détails pour ne pas me planter de train de quai ou de ville et pof voilà qu'en un clin d'oeil j'embarque avec mon bouquin sur le Japon et ma Nintendo DS (faut bien tuer le temps et c'est important pour s'intégrer dans la population locale !) dans un train qui file à travers les rizières dans des paysages que je n'avais encore jamais vu. La campagne en fait, la vraie.
Pendant le voyage, je joue, me renseigne sur ce qui m'attend là-bas et manque de tomber dans un profond sommeil plus d'une fois (pas facile avec la ballade et la fiesta d'hier). Et me voilà. Je débarque du train et suis le troupeau comme un bon petit mouton pour aller prendre le bus qui me mènera au pieds des temples. En route je regarde le plan pour décider de mon itinéraire. Ce faisant je comprend que ma journée s'annonce chargée et qu'il va falloir presser le pas. Pour commencer j'irai voir le pont en contrebas avant de remonter la montagne de temple en temple.
Le bus s'arrête : je saute, prends mes repères et pars en courant sur une route pentue et sinueuse qui s'enfonce dans la forêt vers le cours d'eau. J'arrive devant le pont qui est effectivement sublime. Un mariage a même lieu sur l'autre rive et je me dis qu'il doit y avoir bien peu d'endroits aussi féeriques pour une telle occasion. Mais je n'ai pas le temps de traîner et remonte en courant la pente qui s'est transformé en mur, amusé par les plus âgés qui soufflottent et suent quand je bondis à coté d'eux. En haut je prends le temps d'indiquer le chemin vers le pont à une touriste perdue et fonce vers le premier temple qui est tout près. Je rattrape un troupeau de gaijins qui ont eu l'initiative de prendre un guide. J'en profite pour écouter un peu ce qu'il raconte mais je comprends très vite qu'il est hors de question que je suive les touristes et que je perde autant de temps avec ces veaux. Changement de temple je repasserai quand ils seront partis ! Je traverse une allée bordée d'arbre qui me semblent gigantesques et pénètre dans le temple Toshogu et là.... WOW ! euh non en fait ARG ! mais un peu beaucoup WOW quand même. Je m'explique : c'est TRÈS beau. La forêt, les temple qui fourmillent de détails à scruter, les innombrables bâtiments qui ont chacun un sens et une histoire, les escaliers qui y mènent, tout ça est grandiose. Mais par contre c'est BLINDÉ de monde (essentiellement des touristes qui décidément m’horripilent, incapable qu'ils sont de respecter ce lieu de magie et d'en profiter comme il se doit). Je prends donc les photos qu'il faut, y compris les fameux singes et tente en vain de fuir cette foule venue gâcher mon plaisir.
Vu le temps écoulé depuis cette escapade, je ne suis plus en mesure de vous narrer les temples de façon détaillée (je vous laisse aller voir sur Japan-Guide pour plus d'infos). Je me souviens avoir été ébahi par ce qui se présentait à mes yeux un bon nombre de fois, avoir été presque ému en posant la main sur l'écorce lisse d'un arbre millénaire, respectueux de cet immense être sacré qui a vu défiler les années de ses puissante racines jusqu'à ses hautes cimes. Je me rappelle avoir cherché longtemps le défaut d'un poteau d'un des temples (lequel a été volontairement fait pour ne pas vexer les Dieux par tant de perfection, ou comment les japonais peuvent rester modestes même dans leur façon de louer leurs divinités !), et avoir joué à un jeu où il fallait lancer 3 anneaux sur des piquets et m'être fais ovationner par les Japonais présents pour un demi succès. Je me souviens enfin d'une légende qui voudrait qu'une lanterne se transforme en monstre la nuit venue et se soit pris des coups de sabres par un samourai effarouché qui passait par là.
Ce dont je me rappelle aussi c'est avoir avoir appliqué une stratégie sans faille : les 3 ou 4 premiers temples sont regroupés et donc propices aux cargos de promeneurs. J'entrais donc dans un temple entre 2 groupes, prenais mes photos, profitais un instant de la sérénité de l'endroit en essayant de m'imprégner du caractère sacré de chaque détail. Et puis une fois fini je partais en courant vers le temple suivant !
Ce dont je me rappelle aussi c'est avoir avoir appliqué une stratégie sans faille : les 3 ou 4 premiers temples sont regroupés et donc propices aux cargos de promeneurs. J'entrais donc dans un temple entre 2 groupes, prenais mes photos, profitais un instant de la sérénité de l'endroit en essayant de m'imprégner du caractère sacré de chaque détail. Et puis une fois fini je partais en courant vers le temple suivant !
Voilà pour la partie disons basique, celle que tout le monde allant à Nikko se doit d'avoir fait. Mais il y avait cet autre temple, apparemment perdu dans cette immense forêt que j'admire depuis mon arrivée ici. À l'entrée de ce temple se dresse un torii comportant un trou et il paraîtrait que si on arrive à y jeter un caillou de telle sorte qu'il retombe dans le temple notre souhait sera exaucé. Il ne m'en fallait pas plus pour partir à l'assaut de la montagne. J'ai donc pris le chemin qui semblait être le bon et heureux de quitter la foule je suis parti en sautant 4 par 4 les longues marches de cet escaliers qui grimpait dans la forêt. Enfin au début du moins. Après 10 minutes de course, j'ai ralenti un peu le pas. Puis après 20 minutes sans croiser âme qui vive, 20 minutes à grimper au milieu des arbres géants dans le silence relatif que peut apporter une telle forêt, 20 minutes sans voir un panneau qui puisse me confirmer que là haut se trouve le temple que je cherche, eh bien j'ai ressorti mon plan. Oui visiblement c'était bien la bonne route mais comment en être sûr quand on ne voit que des arbres à perte de vue ? Continuons...
Au bout de je ne sais combien de temps de grimpette, je finis enfin par croiser quelqu'un, c'est bon signe !! Puis j'atteins enfin le Torii et son temple. Deux damoiselles sont là et essayent déjà d'envoyer le caillou béni qui exaucera leurs voeux à travers le trou sacré du torii. Sans succès. J'attends qu'elles aient fini puis prends leur place. Et là, la pierre vole, décrivant une courbe parfaite, traverse sans peine le trou et vient atterrir dans le temple dans un petit nuage de poussière. Mon souhait sera exaucé ! (Pour les sceptiques qui se poseraient la question : oui je vous ai volontairement passé les 47 lancés qui ont précédés ainsi que les joutes oratoires à base de "*@#$%* de caillou pourri de mes deux *@#$%*, pourquoi tu ne veux pas passer dans cet *@#$%* de trou de *@#$%* ??!!", et merci aux autres pour leur confiance en ma précision légendaire.) Cela étant fait je pénètre à mon tour dans le temple aux allures moins prétentieuses que les premiers, et découvre au fin fond de celui-ci une jolie petite cascade.
Durant toutes ces visites je n'ai pas vu le temps passer. Moi qui suis pourtant arrivé tôt, j'ai enfin fini tout ce que je voulais voir et alors que l'après midi est déjà bien entamée, je peux enfin penser à me détendre. Mais avant ça il faut redescendre. Je repère un petit chemin sinueux qui longe la route et descend dans la forêt. Les pierres qui le composent sont lisses mais rarement plates, comme un sentiers de galets échoués en pleine montagne. Tel un cabris je reprends donc la route en courant. Je double à toute allure quelques groupes de visiteurs, qui me rattraperont lorsque je m'arrêterai prendre quelques photos et me verront ensuite repartir en toute hâte, probablement sans jamais comprendre quelle mouche a bien pu me piquer. La descente me donne l'impression de voler comparée à la montée et mon sentiment de liberté ne s'en trouve qu'amplifié.
Je finis enfin par retrouver la civilisation, en sueur, et content de moi. Il doit être approximativement 16h et je n'ai toujours pas mangé. Je me mets donc en quête d'un restaurant. Pour se faire je boude le bus qui pourrait me ramener à la gare et préfère plutôt emprunter la grande avenue qui y mène. Je croise un petit magasin dans lequel je demande mon chemin et achète une petite statuette des 3 singes en bois. Puis enfin je tombe sur un restaurant proposant des yakitori (brochettes de poulet) qui semblent savoureux à souhait et peu chers. Alors que je m'avance pour rentrer, une petite dame en sort. La lumière étant éteinte à l'intérieur je comprends vite que c'est la tenante et qu'elle ferme. Je lui demande donc s'il est possible de manger, ce à quoi elle me répond qu'elle vient d'éteindre le four mais qu'elle va voir. J'imagine que mon désarroi s'est lu sur mon visage puisqu'elle est revenue et m'a dit de m'installer le temps que ça chauffe. J'ai eu beau lui dire que je ne voulais pas la déranger elle a insisté en disant que ce n'était pas grave. Je rentre alors de bon coeur et me prépare mentalement à un festin.
Stop. Je bloque. Mais...qu'est-ce que ?.... WoW ! Dingue ! En entrant dans le restaurant je découvre que TOUS les murs et même le plafond sont RECOUVERTS de mots punaisés. Aussitôt je pose mes affaires à une table et me mets à les parcourir. Ce ne sont que des mots des visiteurs. Comme un livre d'or géant à même le restaurant ! Génial ! Tous se félicitent de s'être arrêtés là, louent la gentillesse de la cuisinière, seule à tenir la boutique, s'extasient de la qualité de la nourriture et promettent de revenir... On trouve des tickets de TER, des billets de 1$, des cartes postales, des tickets de caisse, des photos, des bouts de papiers, de tous les pays, de tous les horizons et de tous les types, simple mot gentil ou longue déclaration. Manger dans ce restaurant était ce qui pouvais m'arriver de mieux après cette journée. J'ai donc parlé avec la cuisinière effectivement fort gentille, dégusté mes délicieuses brochette, puis 2 américains sont rentrés pour manger à leur tour. Nous avons parlé ensemble, partagé nos impressions sur notre parcours, puis j'ai écrit mon mot, l'ai punaisé où j'ai pu trouver un tant soit peu d'espace, j'ai payé et je suis parti le ventre et le coeur rempli ! Bref si vous allez à Nikko je ne peux que vous encourager à manger dans ce restaurant, vous ne le regretterez pas !
Mais ce n'est qu'à ce moment là, en me retournant, que j'ai réalisé. Dans le train, j'avais lu qu'il y avait un restaurant, bon, pas cher, et atypique à venir voir. Il se distinguait par un grand cerf-volant sur sa devanture. Et devant moi se trouvait la façade au grand cerf-volant ! J'étais tombé dessus par pur hasard !
Bref enjoué par mes aventures du jour, voir même limite euphorique, j'avais beau gambader gaiement dans la rue, mes pieds n'en avaient pas moins morflé. Il me restait du temps avant le dernier train. Alors je me suis dit "Tiens ! Et pourquoi pas un p'tit onsen (bain publique) histoire de se détendre ?" Le temps de chercher sur le plan, téléphone en mode GPS et c'est parti ! Évidemment j'me suis à moitié perdu et évidemment j'ai demandé mon chemin. Certains m'ont regardé bizarrement (je comprendrai après pourquoi...) mais un homme que j'ai croisé m'a gentiment accompagné ! En chemin, ayant vu que je parlais un peu, il s'est empressé d'engager la conversation, de laquelle je n'ai pu comprendre que "concorde" (ça donne à peu près konkôroudou avec l'accent japonais...). Mon ami aviateur m'a donc laissé devant le onsen et après l'avoir bien remercié je suis entré prendre mon bain de source chaude. Le détail auquel je n'avais pas pensé c'est que je n'étais pas à Tokyo, et que si beaucoup d'étrangers venaient visiter, très peu y vivaient et a fortiori une part encore plus petite devaient venir se détendre ici.
Comment vous décrire la scène ? C'est un peu comme si une lolita japonaise venait en cosplay partager un loto avec les vieux d'une maison de retraite du Nord Pas-de-Calais... Voilà c'est ça. En gros, outre le grand sourire du caissier, je me retrouve à poil au milieu d'un dizaine de vieux à moitié mort de rire qui n'ont jamais vu un seul jeune ni un seul blanc-bec foutre le moindre orteil dans LEUR onsen ! Bon moi ça me faisait bien rire aussi parce qu'il me prenaient pour un paumé alors que je savais bien ce que je venais faire ici et que j'étais bien heureux d'y être. Et puis le fait de me trouver dans leur petit cercle de vieux potes m'enchantait. J'imaginais la traduction probable de leurs discussions :
Finalement tout se sera passé à merveille et je garde des souvenirs assez dingues de Nikko et de cette journée haute en couleurs. Céline devra venir voir ça un jour ou l'autre !
Durant toutes ces visites je n'ai pas vu le temps passer. Moi qui suis pourtant arrivé tôt, j'ai enfin fini tout ce que je voulais voir et alors que l'après midi est déjà bien entamée, je peux enfin penser à me détendre. Mais avant ça il faut redescendre. Je repère un petit chemin sinueux qui longe la route et descend dans la forêt. Les pierres qui le composent sont lisses mais rarement plates, comme un sentiers de galets échoués en pleine montagne. Tel un cabris je reprends donc la route en courant. Je double à toute allure quelques groupes de visiteurs, qui me rattraperont lorsque je m'arrêterai prendre quelques photos et me verront ensuite repartir en toute hâte, probablement sans jamais comprendre quelle mouche a bien pu me piquer. La descente me donne l'impression de voler comparée à la montée et mon sentiment de liberté ne s'en trouve qu'amplifié.
Je finis enfin par retrouver la civilisation, en sueur, et content de moi. Il doit être approximativement 16h et je n'ai toujours pas mangé. Je me mets donc en quête d'un restaurant. Pour se faire je boude le bus qui pourrait me ramener à la gare et préfère plutôt emprunter la grande avenue qui y mène. Je croise un petit magasin dans lequel je demande mon chemin et achète une petite statuette des 3 singes en bois. Puis enfin je tombe sur un restaurant proposant des yakitori (brochettes de poulet) qui semblent savoureux à souhait et peu chers. Alors que je m'avance pour rentrer, une petite dame en sort. La lumière étant éteinte à l'intérieur je comprends vite que c'est la tenante et qu'elle ferme. Je lui demande donc s'il est possible de manger, ce à quoi elle me répond qu'elle vient d'éteindre le four mais qu'elle va voir. J'imagine que mon désarroi s'est lu sur mon visage puisqu'elle est revenue et m'a dit de m'installer le temps que ça chauffe. J'ai eu beau lui dire que je ne voulais pas la déranger elle a insisté en disant que ce n'était pas grave. Je rentre alors de bon coeur et me prépare mentalement à un festin.
Stop. Je bloque. Mais...qu'est-ce que ?.... WoW ! Dingue ! En entrant dans le restaurant je découvre que TOUS les murs et même le plafond sont RECOUVERTS de mots punaisés. Aussitôt je pose mes affaires à une table et me mets à les parcourir. Ce ne sont que des mots des visiteurs. Comme un livre d'or géant à même le restaurant ! Génial ! Tous se félicitent de s'être arrêtés là, louent la gentillesse de la cuisinière, seule à tenir la boutique, s'extasient de la qualité de la nourriture et promettent de revenir... On trouve des tickets de TER, des billets de 1$, des cartes postales, des tickets de caisse, des photos, des bouts de papiers, de tous les pays, de tous les horizons et de tous les types, simple mot gentil ou longue déclaration. Manger dans ce restaurant était ce qui pouvais m'arriver de mieux après cette journée. J'ai donc parlé avec la cuisinière effectivement fort gentille, dégusté mes délicieuses brochette, puis 2 américains sont rentrés pour manger à leur tour. Nous avons parlé ensemble, partagé nos impressions sur notre parcours, puis j'ai écrit mon mot, l'ai punaisé où j'ai pu trouver un tant soit peu d'espace, j'ai payé et je suis parti le ventre et le coeur rempli ! Bref si vous allez à Nikko je ne peux que vous encourager à manger dans ce restaurant, vous ne le regretterez pas !
Mais ce n'est qu'à ce moment là, en me retournant, que j'ai réalisé. Dans le train, j'avais lu qu'il y avait un restaurant, bon, pas cher, et atypique à venir voir. Il se distinguait par un grand cerf-volant sur sa devanture. Et devant moi se trouvait la façade au grand cerf-volant ! J'étais tombé dessus par pur hasard !
Bref enjoué par mes aventures du jour, voir même limite euphorique, j'avais beau gambader gaiement dans la rue, mes pieds n'en avaient pas moins morflé. Il me restait du temps avant le dernier train. Alors je me suis dit "Tiens ! Et pourquoi pas un p'tit onsen (bain publique) histoire de se détendre ?" Le temps de chercher sur le plan, téléphone en mode GPS et c'est parti ! Évidemment j'me suis à moitié perdu et évidemment j'ai demandé mon chemin. Certains m'ont regardé bizarrement (je comprendrai après pourquoi...) mais un homme que j'ai croisé m'a gentiment accompagné ! En chemin, ayant vu que je parlais un peu, il s'est empressé d'engager la conversation, de laquelle je n'ai pu comprendre que "concorde" (ça donne à peu près konkôroudou avec l'accent japonais...). Mon ami aviateur m'a donc laissé devant le onsen et après l'avoir bien remercié je suis entré prendre mon bain de source chaude. Le détail auquel je n'avais pas pensé c'est que je n'étais pas à Tokyo, et que si beaucoup d'étrangers venaient visiter, très peu y vivaient et a fortiori une part encore plus petite devaient venir se détendre ici.
Comment vous décrire la scène ? C'est un peu comme si une lolita japonaise venait en cosplay partager un loto avec les vieux d'une maison de retraite du Nord Pas-de-Calais... Voilà c'est ça. En gros, outre le grand sourire du caissier, je me retrouve à poil au milieu d'un dizaine de vieux à moitié mort de rire qui n'ont jamais vu un seul jeune ni un seul blanc-bec foutre le moindre orteil dans LEUR onsen ! Bon moi ça me faisait bien rire aussi parce qu'il me prenaient pour un paumé alors que je savais bien ce que je venais faire ici et que j'étais bien heureux d'y être. Et puis le fait de me trouver dans leur petit cercle de vieux potes m'enchantait. J'imaginais la traduction probable de leurs discussions :
[un nouvel arrivant fait son entrée]Les locaux étant aussi bien plus modestes que ce dont j'ai l'habitude, j'ai dû faire avec la mini serviette (grosso modo un quart d'écharpe) que l'ont m'a fourni pour me laver ET m'essuyer. Donc forcément je suis ressorti trempé, on m'a laissé garder la serviette en souvenir, et je suis reparti devinez comment ? Bah voui, en courant parce qu'ayant profité le plus possible j'étais maintenant à la bourre pour mon train.
- Oh, salut Gilbert ! Ça fait un bail ! Qu'est-ce que tu deviens ?
- Salut Roger, ben écoute on fait aller ! Ma douce moitié a décidé de faire le grand ménage alors elle m'a viré et moi j'en profite pour venir faire trempette avec les amis !
- Eh ben t'as bien raison... Et Jocelyne, elle, ça va aussi ?
- ...etc.
Finalement tout se sera passé à merveille et je garde des souvenirs assez dingues de Nikko et de cette journée haute en couleurs. Céline devra venir voir ça un jour ou l'autre !
1 commentaire:
Je me souviens du moment ou tu m'as racontée tout ça, a bout de souffle a chaque fin de phrase :)
Ça donne envie!
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